mardi 30 juin 2009

Critique de la proposition de loi sur les indemnités parlementaires


Critique de la proposition de loi sur les indemnités parlementaires
(Quand les députés voulaient s'octroyer du faste)
Que ce proposition de loi constitue la goutte d'eau qui ferait déborder le vase d'inertie du somnambule peuple nigérien, je formule des réserves car plus d'une fois , nous avons constaté sans grincer des projets du même acabit que ce texte de loi en mouture mais malheureusement, jamais les forces vives de la société civile (intellectuels et élites sincères , épris de justice et d'équité) n'ont jugé opportun d'alerter le peuple nigérien des différents complots au sommet de l'État. Peu ou prou, y trouvent-ils un intérêt à ne pas agir et préférer le mutisme et le silence?
Si dans un contexte aussi critique que celui au sein duquel nous végétons au Niger, ceux qui sont sensés représentés et défendre les intérêts du peuple contre les abus des dirigeants, se trouvent être les auteurs, instigateurs et complices de ces abus et complots en s'arrogeant des facilités au delà du faste et usurpant de leur titre de pouvoir en dévoyant le sens de la Loi , il échoit au Peuple nigérien de se prémunir de ses droits souverains à travers les manifestations de masse non violentes en ayant conscience que Dieu ne changera la nature d'un peuple que lorsque ce dernier décide de changer par lui même et que nous n'avons de dirigeants qu'à notre image ,nous , Peuple nigérien. S'ils sont comploteurs, nous y avons participé d'une manière ou d'une autre en les donnant le droit de siéger en notre nom au sein d'une Assemblée devant servir de tête pensante, terroir d'idées créatives, inventives et innovantes mais aussi un contre poids en étant le réceptacle des doléances de la Nation nigérienne. ce que montre l'état actuel de choses, est sans nul doute contraire à ce que l'on attendrait d'un Parlement.
Aussi est -il nécessaire d'avancer qu'il n'y a de bon système de gestion de la cité que celui participatif , au sein duquel chaque citoyen se tient pour responsable devant la société en étant un maillon fort du fonctionnement des institutions que nous nous offrons pour l'accomplissement de nos aspirations communes.
Dans ce dessein, il est plus que jamais urgent, puisque notre survie en dépend, de faire taire nos égoïsmes individuels, ethniques, régionalistes et tous les autres maux ayant pour essence la différence ou une quelconque discrimination.
Écoutons cette partie de nous ,éprise de paix et disons nous que la paix que nous désirons pour tous et fruit d'un compromis, d'un contrat à travers lequel nous nous reconnaissons tous, celui qui met en valeur nos compétences d'hommes. Disons-nous au passage ceci. Que je naisse, touareg, hausa, djerma, peulh, arabe, gourmantché, beri beri, toubou, ai-je choisi de naître sous cette coupe ethnique? la réponse est évidente et négative. Ainsi , si je mets en emphase cette appartenance, je ne peux que prôner l'autarcie et le mépris de l'autre et attiser la division mais par contre si je suis imbibé de justice, j'aurai conscience que le meilleur des hommes est celui qui est juste envers lui même et envers les autres , qui ne fait pas à l'autre ce qu'il déteste pour lui même.s'agissant de ce qui nous préoccupe en ce moment, nous devons nous poser la bonne question: Que fais-je chaque jour pour que ça marche , que les choses virent au mieux? c'est a priori très simple.
Enfin je ne résiste pas à vous conter cette petite histoire qui au demeurant est très instructive , pleine d'enseignements lorsqu'on y accorde quelques tierces pour y méditer:il y eut une maison où vivant plusieurs générations de souris. un jour le propriétaire de la demeure se rendant compte de l'état des choses décide d'agir et apprivoisa un chaton. Ce dernier depuis qu'il a élu domicile dans cette demeure n'arrêtait de faire son festin.Un jour, un membre de la colonie de souris convoqua une réunion pour constater les faits de leur nouveau colocataire et envisager des solutions. entre autres, il proposa à sa société , son peuple, en guise de remède au mal qui les mine et les consume de poser un piège au chaton afin de l'attraper et de le rendre désormais innocif. La solution fut retenue mais pour mettre en œuvre le stratagème dès le premier jour,nul ne voulait être le pionnier. Les plus anciennes d'entre la colonie ont prétexté de leur âge avancée, leur lassitude et du fait de leur force réduite comme excuse pour se dérober de la tâche commune. Les plus jeunes quant à eux ont prétendu être trop besogneux dans la construction de nouvelles galeries et qu'elles ne pouvaient pas être au four et au moulin. De cette première assemblée,on opta pour l'expectative, l'attente! il y ressort certes de cette première assemblée une ébauche de solution, mais qui n'eut pas de grand-suite, la seconde session extraordinaire vu l'urgence de la situation s'est limitée à vouloir partager le processus de la pose du piège (creuser le trou pour le dissimuler, tisser la corde pour attacher le piège au cas où,chercher le bon appât...)mais resta stérile puisque là aussi les divergences virent le jour et ont sapé les objectifs de la session . D'autres réunions suivirent mais toujours les participants se cramponnèrent sur leur position initiale,se dé responsabilisèrent et excellèrent dans l'aveuglement et la surdité face au fléau, au désastre quotidien que causait leur colocataire, chaque jour plus que déterminé dans sa labeur.Résultat des courses, c'est plus que prévisible, mais je le dirai quand bien même. Il n'y eut aucune survivante, ni parmi les plus avancées en âge, ni les plus jeunes des générations de souris.
A la lecture de celle-ci,l'on est tenté de faire le rapprochement et le parallélisme, c'est ce à quoi aucun esprit avisé ne résisterait. Il nous incombe individuellement et collectivement de faire le choix de société dans laquelle nous aimons vivre et d'établir les règles qui régissent nos rapports avec les autres. Une fois cela su, et le chemin déjà emprunté, il nous échoit de faire de temps à autre la rétrospection afin de parfaire notre démarche. De cela résulte notre indépendance car si nous pouvons user à l'intérieur de notre Maison l'empirisme glorieux de l'étranger, il nous incombe de l'adapter et au cas où un mal surgit, d'avoir l'intelligence de situation de recourir au meilleur remède ou d'être perpétuellement à sa recherche. Pour ce faire nous avons besoin de faire appel à notre mémoire et de notre sens critique quant au vécu et à l'empirisme universel. Seulement je crains que nous ayons un passoire à la place de notre mémoire. Au demeurant, disons que la notre est très courte à l'image de celle d'une poule qui aussitôt le gésier rempli se nettoie le bec en guise d'insatisfaction et d'ingratitude et oubli aussitôt les épreuves de la veille et la faim qui la tracassait. Si nous ne voulons pas prendre exemple sur les hommes de valeur au moins regardons autour de nous et dans la gent animale. Du moins Celui qui les a créés nous les a soumis pas seulement pour que nous nous remplissions l'estomac à l'image de la poule mais aussi et surtout pour que nous en tirions des leçons. Alors essayons d'avoir la mémoire de l'éléphant. Aussi, méditons sur le cas du chien(je sais que cet animal n'a pas un grand crédit chez le musulman d'aujourd'hui) , ne soyons surtout pas des chiens errants sans maitres ou encore les pseudo chiens de luxe , chien décoratif et de salon lancinant. Mais considérons le cas des chiens de race, les chiens dressés aux régimes régulés. Ô quels bons compagnons pour l'homme. Quels bons gardiens! Ils reconnaissent leur Maitre et les amis de leur Maître, et sont rétifs à l'étranger, en plus ils veillent sur Son troupeau. Ils ne se laissent pas emporter par le sommeil éternel et surtout pas la nuit et même durant le jour et durant leur petite sieste , ils gardent un œil ouvert. Combien sont-ils fidèles lorsque l'Homme perd la raison ils lui demeurent reconnaissants par amitié de chien!
Enfin pour fixer les responsabilités, j'ose dire qu'on peut être inculpé pour non assistance pour personne en danger et le fondement est qu'on s'est abstenu d'agir alors qu'on le pouvait et qu'on le devait par simple morale. Par contre on peut être taxé d'avoir mal agi et échappé aux affres du procès d'intention car il est un mobile noble de porter secours fusse à celui que l'on suppose être un ennemi. Enfin rappelons nous ceci: la justice est le cordon qui nous relie les uns aux autres, chacun de nous y a droit ,même un sans-voix!
Une assertion prophétique:« Si Dieu veut le bien d'un peuple , Il lui donne des bons rois et de bons ministres; et s'Il veut le mal de ce peuple Il lui donne de mauvais rois et de mauvais ministres ».
Abraham Lincoln disait:« A house divided against itself cannot stand », « une maison divisée et se chamaillant en elle même tombe en ruine ».(essai de traduction)
J'ai l'élan de trop discourir, si cela est un vice, alors pardonner à l'humain que je suis!
Prenez soin de vous et des vôtres.


Par ISSAKA N. Mounkaila, P3

Le pouvoir, une fois qu’on y goutte !

Il y avait eu dans les temps les plus proches de nous un vieux roi. Il avait un jeune frère dévoué, fidèle et effacé. Ceux qui le connaissaient savaient que l’essentiel du succès du roi lui était en réalité imputable. Son humilité et sa discrétion faisaient néanmoins dire aux uns et aux autres qu’il serait incapable de « commander ». On aurait dit que l’exercice du pouvoir devait nécessairement corrompre la nature des hommes les plus doux, ou plutôt que les hommes doux dans l’âme étaient forcement inaptes à ce genre d’exercice. Le vieux roi semblait être aimé par tous le pays ; le frère du roi, par tous ceux qui semblaient être les sages du pays. Le vieux roi n’avait qu’un jeune enfant pouvant prétendre au trône ; le frère du roi aimait le fils de son grand frère. On aurait dit qu’il était agi son propre fils, et un fils unique. Par un de ces malheurs qu’on ne prévoit point, le vieux roi mourut quand le jeune prince n’avait encore que l’âge d’oser sortir à la place publique sans même son cache-sexe. Les anciens du royaume tinrent conseil et décidèrent de confier le pays à la sagesse du frère du roi. En même temps, on lui confia la charge du prince héritier en attendant que celui-ci ne devienne capable d’assumer la charge royale.
Le royaume vit passer des décennies dans la quiétude et la paix. Le jeune prince est maintenant devenu un homme, adulte et responsable. Apprécié de tous, sans que personne ne prenne le courage d’aller réclamer le royaume pour lui auprès de son oncle. Fatigué d’attendre, le jeune prince prend son courage à deux mains et vas voir son oncle. « Papa, je crois que je suis devenu adulte maintenant ! » Le vieux ne répond pas, soit qu’il n’a pas bien entendu, soit qu’il n’a pas très bien compris où le jeune prince voulait en venir. En tout cas c’est que le jeune prince s’est dit. Peut être qu’il est en train de régler quelques détails avant de me passer le pouvoir se dit-il. Après tout, il est reconnu pour sa sagesse, et il m’aime tant pour me refuser ce qui me revient de droit. Il ne faut pas que mon impatience mette en péril la quiétude du royaume et la qualité de nos relations.
Il s’arma donc de patience pour quelques années encore. Mais le vieux ne donna aucune suite à son attente.
Alors il part voir deux anciens amis d’enfance du roi. Ils étaient parmi les plus respectés du royaume pour leur sagesse ! Ils leur explique son inquiétude et ceux-ci de le rassurer en promettant d’aller le même jours sonder les intentions du maître actuel du royaume.
Ils trouvèrent le roi qui fut très heureux de revoir ses vieux copains. Après les salutations d’usage, l’un deux s’adressa ainsi au roi : « Même pendant notre enfance, personne n’a jamais douté de ta sagesse, de ta clairvoyance et de ton sens de la justice, ô noble roi. Tes amis d’enfance que nous sommes savent très bien que cela ne changera jamais. C’est pourquoi, dans le souci de faire en sorte que cette image demeure au milieu du peuple, nous osons venir te demander si le roi n’a pas entendu ce que quelques jaloux commencent à raconter. Ils se demander si le jeune prince n’a pas atteint l’âge de quitter la tutelle du roi. C’est sans doute pour jeter le discrédit sur ton règne en te prêtant des intentions qui, nous sommes plus que convaincus, ne peuvent aucunement être les tiennes. Que mon roi agisse donc pour faire taire les grosses gueules fourchues ! »
Le roi remercia l’amitié sincère et l’amour du pays de ces amis qui n’ont point hésiter à le rappeler à l’ordre en lui rappelant son devoir. Il promit de « mettre le jeune prince dans les droits d’un héritier devenu adulte » ; et cela, assura-t-il, dans moins d’une lune et demie. Les vieux s’en allèrent faire leur rapport au prince. Ils lui conseillèrent néanmoins de rester discret. C’est là une qualité indispensable aux rois. Le vieux roi de son côté envoya des émissaires dans tout le royaume pour convier tous ses sujets à de grandes festivités en l’honneur du prince devenu adulte. La fête fut grandiose. Tout le monde s’attendait à la proclamation de la date d’intronisation du nouveau roi. Et, à la fin de la journée, le roi remercia chaleureusement les invités. Il leur donna une nouvelle invitation dans cinq lunes, et là ; surprise, pour le mariage du jeune prince. Le jeune prince était gêné mais ne voulut surtout pas croire à une manœuvre du vieux roi pour garder le pouvoir. Ce sera donc juste après mon mariage, se di-il. Il se réarma encore de la patience. Si Dieu nous accorde la vie, cinq lunes, c’est comme cinq jours. Les cinq lunes et le mariage du prince passèrent, et il passa encore plus de lunes que cela dans l’attente de son trône. Il repris son courage dans les deux mains et s’en va voir le vieux roi.
- Vénérable roi, je crois que je me sens enfin prêt à vous décharger du souci de la conduite des affaires du royaume.
- Fils bien aimé, revient dans sept jours, nous en reparlerons !
Or la femme du roi, était sans contestation possible, la femme qui préparait la meilleure bouillie sucrée du sorgho. Sa renommée en la matière à dépasser les frontières du royaume, et des rois envoyaient chercher cet aliment devenu ainsi rare et légendaire. L’adolescent qui voulait se mettre en valeur devant une fille ou devant ses paires, assurait avoir déjà goûter la bouillie sucrée de la femme du roi. Et c’était, la chose est connue de tous, l’aliment que préférait le plus le jeune prince. Le roi demanda alors à sa femme de préparer la meilleure bouillie sucrée de Sorgho de toute sa vie dans une semaine et d’en mettre dans plusieurs petits gobelets. Le jour arriva ; la femme s’exécuta et le prince arriva.
- Femme amène un gobelet de bouillie à ton fils !
- Tout de suite, mon roi !
Et voila le prince avec un petit gobelet de bouillie. Au début il fut perplexe de voir sa tante, qui pourtant sait très bien combien depuis le bas âge il aimait sa bouillie, lui ramener un si petit gobelet. Puis après avoir goutter :
- Mère, c’est sans doute le meilleur de tout ce que tu as pu me faire goutter. C’est pour cela qu’il y en a si peu, mère ?
- Ramène lui un autre gobelet, renchéri le roi sans donner à sa femme le temps de répondre !
- Merci, père !
Un moment après :
- Mère, c’est bon, j’ai déjà fini le gobelet !
- S’il y en a encore, amène lui un gobelet de plus, dit le roi.
Et conformément aux recommandations du vieux, la femme réponds :
- Il y en a plus que pour mon roi !
- Ramène lui donc mon gobelet ; pourtant, tu sais bien combien il apprécie ta magie de bouillie. Pourquoi donc en faire si peu ?
La femme s’exécute sans répondre.
Au milieu du gobelet, le roi demande
- Il y a un enfant que j’ai envoyé ; peux-tu lui laisser un peu ?
- Oh, j’ai tout fini, il ne reste qu’un peu ! Mère peux-tu lui en trouver un peu ?
- Je verrai répond la femme.
Le roi le regarda vider le gobelet qu’il prétendait avoir déjà fini, puis lui demande :
- C’était comment, cette bouillie ?
- Très bon !
- Tu en veux encore, n’est pas ?
- Certainement, s’il y en a encore !
- Alors mon fils ! Apprends que le pouvoir est exactement comme la bouillie sucrée du Sorgho. Une fois qu’on y goutte, on en veut toujours encore plus. Tu dois maintenant comprendre pourquoi je ne suis pas pressé de te rendre le trône de ton père. Mais je suis déjà assez vieux et mes jours sont presque à leur terme. Laisse moi boire mon dernier gobelet de bouillie car bientôt, tu auras toute la calebasse pour toi seul !

lundi 29 juin 2009

Niger : le président Tandja dissout la Cour constitutionnelle


Lprésident nigérien, Mamadou Tandja, a procédé, lundi 29 juin, à un remaniement de son gouvernement et limogé les sept juges de la Cour constitutionnelle, qui s'opposaient à son projet de référendum constitutionnel. Il s'agit des premières mesures du chef de l'Etat depuis qu'il s'est adjugé les pleins pouvoirs, vendredi dernier, après le refus de la Cour constitutionnelle d'avaliser son projet de consultation sur une nouvelle Constitution devant lui permettre de rester au pouvoir trois années supplémentaires.

Dans un communiqué diffusé par la radio nationale, le gouvernement précise que Tandja a également suspendu à titre provisoire les compétences de la Cour en matière constitutionnelle et électorale. De même, la haute juridiction se voit temporairement privée de ses prérogatives de contrôle de la régularité et de la transparence des référendums et élections politiques.

Un peu plus tôt dans la journée, le président avait remanié le gouvernement, maintenant à son poste le premier ministre, Seini Oumarou, et nommant huit nouvelles personnalités appartenant toutes à des organisations soutenant le projet de référendum constitutionnel. Ces nouveaux entrants succèdent aux huit ministres issus de la Convention démocratique et sociale (CDS) qui ont démissionné la semaine dernière pour marquer leur opposition à cette consultation.

Le président Tandja, âgé de 71 ans, achève le 22 décembre un second mandat de cinq ans, sans possibilité de briguer sa réélection aux termes de la Constitution en vigueur depuis 1999. Cette loi interdit également toute modification de la durée du mandat. Mais le chef de l'Etat a convoqué les électeurs aux urnes le 4 août pour qu'ils se prononcent sur son projet de référendum. Le 12 juin, la Cour constitutionnelle avait annulé son décret, jugeant le scrutin contraire à la Constitution.

Le président Tandja dissout la Cour constitutionnelle


NIAMEY - Le président nigérien, Mamadou Tandja, a dissous de facto lundi soir la Cour constitutionnelle qui s'était opposée par trois fois à son projet de référendum en vue de modifier la constitution pour pouvoir rester au pouvoir après la fin de son second et dernier quinquennat, a annoncé la radio nationale.

Selon la radio officielle "Voix du Sahel", le président a signé deux décrets suspendant les articles 104 et 105 de la Constitution. Ces deux décrets ont trait à la nomination des sept membres de la Cour et surtout à leur inamovibilité durant leurs mandats de six ans.

Mamadou Tandja a également abrogé trois décrets remontant à 2004, 2006 et 2008 qui concernaient les nominations des membres de la Cour.

Le 25 mai et 12 juin derniers, la Cour constitutionnelle a rejeté le projet de référendum annoncé par le président le 4 août afin de modifier la Constitution et de briguer un troisième mandat consécutif.

Le président Tandja lui avait demandé la semaine dernière de revenir sur son arrêt, pourtant sans appel et contraignant, ce que la Cour a refusé. M. Tandja a déjà dissous le parlement le 26 mai, tandis que le principal parti qui le soutenait, la Convention démocratique et sociale (CDS), a claqué la porte du gouvernement.

Devant cette impasse le président a annoncé vendredi qu'il s'arrogeait des "pouvoirs spéciaux" et gouvernerait désormais par décret et ordonnance.

Lundi, il a déjà désigné sept ministres pour remplacer ceux qui avaient démissionné jeudi dernier bien qu'ils appartiennent à un parti favorable au Président.

La dissolution de la Cour constitutionnelle intervient alors que l'opposition nigérienne, regroupée dans un "Front de défense de la démocratie" (FDD) a appelé à une "journée pays mort" mercredi pour protester contre la détermination du président Mamadou Tandja de rester au pouvoir.

Le FDD a pour objectif de paralyser le pays avec banques et marchés fermés, tandis qu'aucun transport public ne serait assuré. Il compte également organiser le 4 juillet "une marche-meeting" à Niamey.

Constitué de partis politiques, d'ONG et de syndicats, le FDD est un des trois fronts qui combattent le projet de référendum sur une nouvelle constitution que souhaite organiser le président Tandja.

Après le refus de la Cour constitutionnelle de revenir sur son arrêt invalidant le référendum prévu le 4 août, le président Tandja a invoqué vendredi l'article 53 de la Constitution pour s'arroger des "pouvoirs exceptionnels" et gouverner par décrets et ordonnances.

Le lendemain, le FDD a dénoncé "un coup d'Etat" et demandé "à tous les Nigériens de se mobiliser en usant de tous les moyens légaux pour faire immédiatement échec à cette entreprise de liquidation de l'Etat de droit et de la démocratie".

Suite à ces déclarations, le ministre de l'Intérieur Albadé Abouba a menacé l'opposition et affirmé dimanche que le référendum aura bien lieu à la date prévue.

(©AFP / 29 juin 2009 22h19)


Communiqué du PS français relatif à la situation politique au Niger

Niger : la Constitution doit être respectée !

Le 29 juin 2009

Le Président du Niger, Mamadou Tandja, vient de décider d’activer l’article 53 de la Constitution du Niger, l’autorisant à exercer des pouvoirs exceptionnels « lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate ».Pour la deuxième fois, le Président Tandja tente de s’extraire du cadre constitutionnel, puisque ce même article précise que « l’Assemblée nationale apprécie, à la majorité absolue de ses membres la durée de l’exercice des pouvoirs exceptionnels et y met fin en cas d’abus. » L’Assemblée nationale ayant été dissoute par le Président nigérien, cet article ne peut manifestement plus s’appliquer, d’autant plus que ni les institutions de la République, ni l’indépendance de la Nation, ni l’intégrité du territoire national ne sont menacés, si ce n’est par la volonté du Président Tandja de se maintenir à tout prix dans ses fonctions. La mobilisation très forte de la grande majorité des partis politiques, syndicats et organisations de la société civile du Niger montrent que cette position est de plus en plus incomprise.

Rappelons que l’article 36 de cette même Constitution précise que le Président du Niger est « rééligible une seule fois » et que l’article 136 stipule que l’article 36 ne peut faire l’objet « d’aucune révision ».

Le Parti socialiste condamne donc avec la plus grande fermeté toute tentative d’outrepasser la Constitution du Niger et apporte son soutien le plus ferme aux acteurs qui se battent pour sa défense, en particulier le PNDS et son Président Mahamadou Issoufou, mais aussi les très nombreuses organisations ayant rejoint cette dynamique républicaine. Il semble en effet de plus en plus légitime d’empêcher la tenue d’un référendum afin de permettre la tenue d’élections présidentielles respectueuses du droit, libres et transparentes.

Communiqué du Secrétariat international

Le président Tandja provoque inquiétude et grogne chez ses voisins


Les voisins du Niger et autres pays africains s'inquiètent de plus en plus de la situation à Niamey où l'opposition a dénoncé un coup d'Etat et a demandé à l'armée de désobéir après la décision du président Mamadou Tandja de s'arroger des «pouvoirs exceptionnels» pour gouverner seul.
Si la Cedeao, la communauté ouest-africaine, n'a pas encore réagi officiellement aux derniers développements de la crise politique nigérienne, en revanche, le vice ministre des Affaires étrangères du Nigéria, le pays voisin, a révélé que lors du dernier sommet de la Cedeao, le 22 juin, le Premier ministre nigérien avait affirmé que le référendum serait abandonné

Bagudu Hirse, vice ministre des Affaires étrangères du Nigéria

interrogé par la rédaction haoussa de RFI

« Pour le moment, si le président Tandja persiste à organiser ce référendum, il est le seul, il n'a pas l'accord du Cedeao ni du peuple nigérien. »


Bagudu Hirse, déclare aujourd'hui que son pays «ne tolèrera pas le plan du président Tandja». Celui-ci doit donc s'attendre dans les jours qui viennent à une réaction négative de ses voisins et sans doute de l'organisation ouest-africaine.

Le ton est aussi monté d'un cran à Niamey entre l'opposition et le ministre de l'Intérieur. Albadé Abouba a en effet vivement réagi à l'appel à la désobéissance, lancé samedi par l'opposition. Selon lui, ces déclarations tapageuses constituent une violation de la Constitution et pourraient entrainer des poursuites judicaires.

L'opposition qui estime que le président Tandja a fait un coup d'Etat en s'arrogeant les plein pouvoirs avait demandé aux militaires et aux policiers de ne pas exécuter les ordres, précisant même qu'un article de la Constution permettait de ne pas obéir aux ordres illégaux. C'est donc dans un climat de tension de plus en plus vive que le président Tandja s'apprête à publier un nouveau décret convoquant les électeurs aux urnes le 4 août prochain pour le référendum constitutionnel.

Deux mois de troubles : chronologie




Le référendum sur une nouvelle constitution aura bien lieu, a annoncé dimanche le ministre nigérien de l'Intérieur Albadé Abouba :« Tous les scrutins programmés cette année (législatives et présidentielle) auront lieu », a insisté le ministre. Vendredi soir le président Tandja, qui veut se maintenir au pouvoir au-delà de la limite légale de deux quinquennats consécutifs en décembre prochain s'est accordé des « pouvoirs exceptionnels » qui lui permettent de gouverner par le biais d'ordonnances et de décrets.

Depuis 2 mois, la vie politique nigérienne va de rebondissement en rebondissements : chronologie des événements.

Le 27 mars : lors de la visite à Niamey du président français Nicolas Sarkozy, le président Tandja affirme qu'il ne souhaite pas changer la constitution mais si le peuple le lui demande, il est prêt à rester au pouvoir.

Quelques jour plus tard, la possibilité de modifier la constitution par référendum est pour la première fois officiellement évoquée (le président Tandja n'a pas de majorité suffisante à la chambre pour changer la constitution par la voie parlementaire).

Le 25 mai : la cour constitutionnelle donne son avis sur la question : un tel référendum n'est pas conforme à la loi fondamentale.

Le 26 mai : le président Tandja dissout l'Assemblée nationale.

Le 5 juin : le président Tandja convoque le corps électoral pour un référendum le 4 août.

Le 12 juin : la cour constitutionnelle ne fléchit pas. Elle annule le décret présidentiel.

Le 13 juin : la CENI, la commission électorale, refuse d'organiser le référendum et fixe des législatives au 20 août. Le chef de l'Etat se tait, temporise.

Le 26 juin : dans un message à la nation, le président Tandja s'arroge les pleins pouvoirs. L'opposition dénonce un «coup d'Etat», appelle le peuple à se mobiliser et l'armée à désobéir.

Le 27 juin : le gouvernement confirme la tenue du référendum constitutionnel, nœud gordien de cette crise politique au Niger, après le refus de la Cour constitutionnelle de revenir sur son arrêt qui invalide le référendum prévu le 4 août

Faute de majorité suffisante à l'Assemblée nationale, la voie parlementaire est fermée le temps d'une réunion de la CEDEAO où d'éventuelles sanctions pourraient être prises. Niamey confirme la date du 20 août pour les législatives et ne pipe mot sur le référendum.

par RFI

Article publié le 28/06/2009 Dernière mise à jour le 28/06/2009 à 21:25 TU


dimanche 28 juin 2009

Tandja face à une virulente opposition


L'opposition au Niger ne mâche pas ses mots : « La prise des pouvoirs exceptionnels par le président Tandja est un "coup d'Etat" ». Des pouvoirs exceptionnels pris en invoquant l'article 53 de la Constitution et qui lui permettront de gouverner par décrets et ordonnances. Mamadou Tandja réagissait au refus de la Cour constitutionnelle de revenir sur son arrêt qui invalide le référendum prévu le 4 août, une consultation censée lui permettre de briguer un troisième mandat. L'opposition demande carrément à l'armée de désobéir.

La partie qui se joue au sein de la classe politique nigérienne commence à prendre des allures de scénario dramatique : d'un côté un président de plus en plus isolé sur la scène politique et de l'autre une opposition de plus en plus virulente.

En s'octroyant vendredi 26 juin, selon les termes de l'article 53 de la Constitution, les pouvoirs exceptionnels, le président Tandja a entraîné une réaction violente de l'opposition qui dénonçait samedi 27 juin un coup d'Etat et appelait l'armée et la police à désobéir au chef de l'Etat.

Des propos inquiétants dans un pays où les mêmes incantations résonnaient déjà, il y a dix ans, du temps du président Baré Maïnassara. Aujourd'hui, Mamadou Tandja qui dit s'appuyer sur les textes et sur le peuple, est pourtant un homme isolé au sein de la classe politique.

Jeudi dernier, il était lâché par la CDS (Convention démocratique et sociale), le parti de Mahamane Ousmane dont les huit ministres ont démissionné du gouvernement. Au sein de son propre parti, Mamadou Tandja est désapprouvé par une fraction grandissante. Preuve du malaise, aucun cacique du MNSD (Mouvement national pour la société de développement) ne s'exprime ouvertement pour soutenir le projet du chef de l'Etat.

Au sein de la CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest), là aussi, Mamadou Tandja compte peu de supporters. Le 22 juin dernier il lançait un appel aux autorités nigériennes à respecter la Constitution et l'Etat de droit. Samedi, l'organisation ouest-africaine n'avait encore pas réagi officiellement aux derniers développements de la crise au Niger.

samedi 27 juin 2009

Niger: l'opposition dénonce "le coup d'Etat" du président Tandja




NIAMEY(AFP) (AFP) — L'opposition a dénoncé samedi à Niamey un "coup d'Etat" et demandé à l'armée de désobéir après la décision la veille du président nigérien Mamadou Tandja de s'arroger des "pouvoirs exceptionnels" pour gouverner seul.

Le président a annoncé vendredi soir à la télévision publique qu'il prenait des "pouvoirs exceptionnels", invoquant l'article 53 de la constitution qui, lorsque "l'indépendance de la République est menacée", permet au président de gouverner par le biais d'ordonnances et de décrets.

M. Tandja, qui souhaite rester au pouvoir à tout prix, a déjà dissous le parlement le 26 mai.

Vendredi, il réagissait au refus de la Cour constitutionnelle de revenir sur son arrêt qui invalide le référendum prévu le 4 août, une consultation censée lui permettre de briguer un troisième mandat.

"Nous sommes dans un blocage institutionnel, c'est ce qui a justifié le message à la nation du président (...). Il ne saurait accepter que le Niger soit bloqué en raison d'un travail de sape", a affirmé vendredi le ministre de la communication, Mohammed Ben Omar.

Mais l'opposition, regroupée dans le Front de défense de la démocratie (FDD), continue son combat.

Le FDD "dénonce le coup d'Etat que vient de perpétrer le président Tandja, demande à tous les Nigériens de se mobiliser en usant de tous les moyens légaux pour faire immédiatement échec à cette entreprise de liquidation de l'Etat de droit et de la démocratie", a déclaré le président du Front, Mahamadou Issoufou.

Ce dernier, battu deux fois à la présidentielle par Mamadou Tandja en 1999 et 2004, a appelé les forces de sécurité et de défense à "refuser d'obéir aux ordres d'un homme qui a pris l'option délibérée de violer la Constitution et qui a désormais perdu toute légitimité politique et morale".

L'opposant a notamment utilisé l'article 13 de la Constitution, qui prévoit que "nul n'est tenu d'exécuter un ordre manifestement illégal".

L'armée, en dépit d'une histoire riche en coups d'Etat, a jusqu'à présent adopté une attitude de totale neutralité dans l'actuel bras de fer politico-juridique entre le président et l'opposition.

De plus en plus seul, combattu dans la rue par les syndicats et de nombreuses ONG, critiqué à l'étranger, Mamadou Tandja a été lâché jeudi par le principal parti qui le soutenait et qui a retiré ses huit ministres du gouvernement.

La Convention démocratique et sociale (CDS) a annoncé sa décision au Premier ministre Seyni Oumarou, lui-même très silencieux, en raison de "la divergence d'appréciation" sur le référendum.

L'appui de la CDS, dirigée par le président du Parlement dissous Mahamane Ousmane, avait été décisif pour l'élection de M. Tandja en 1999 et 2004. La formation détenait notamment les portefeuilles de la Défense, de la Santé, de la Jeunesse et des Sports ou encore de la Lutte contre la vie chère.

Aujourd'hui, l'impasse politique est totale au Niger.

Le 12 juin dernier, la Cour constitutionnelle avait refusé une première fois l'organisation du référendum présidentiel. La Commission électorale nationale a peu après convoqué des législatives anticipées le 20 août, à la suite de la dissolution par M. Tandja de l'assemblée nationale.

La France, ancienne puissance coloniale, suit l'évolution de la situation avec attention: en raison de ses énormes richesses en uranium exploitées par le group français Areva, le Niger est un pays stratégique pour la France.

Le Niger se rebelle contre la volonté de son président de se maintenir au pouvoir


Ministères inoccupés, marchés au ralenti, circulation fluide : Niamey, la capitale du Niger, a connu, jeudi 25 juin, une journée particulièrement calme. Mais du calme qui précède la tempête, puisque cette apparente tranquillité découlait de la grève générale décrétée, pour la première fois depuis 1999, par les syndicats. Ceux-ci marquaient ainsi leur opposition au projet du président de la République, Mamadou Tandja, 71 ans, de réformer la Constitution afin de rester au pouvoir trois années supplémentaires. Recevez dès 9 heures les titres du journal à paraître dans l’après-midi Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts M. Tandja désavoué par la communauté internationale

Les partenaires étrangers ont manifesté leurs réserves au projet du président Tandja de se maintenir au pouvoir. Les Etats-Unis, le Canada, la France, par une déclaration du Quai d’Orsay le 3 juin, jugée très timide par l’opposition nigérienne, souhaitent le respect de l’"ordre institutionnel". C’est le cas aussi du Nigeria, puissant voisin du Niger, qui a signifié sa désapprobation.

Ce jeudi, M. Tandja a annoncé qu’il saisissait la Cour constitutionnelle présidée par Fatouma Bazeye, afin qu’elle revoie son arrêt du 12 juin qui avait annulé le décret du président convoquant un référendum. Mercredi, huit ministres du parti Convention démocratique et sociale (CDS) avaient démissionné du gouvernement pour protester, eux aussi, contre le projet présidentiel. La volonté du chef de l’Etat de rester au pouvoir est à l’origine de la crise.

M. Tandja est à son poste depuis son élection en 1999, après la chute du dictateur Ibrahim Baré. La Constitution alors adoptée prévoit que le président ne peut pas exercer plus de deux mandats. Réélu en 2004, M. Tandja devait donc laisser la place le 22 décembre 2009, après un bilan honorable : ouverture de négociations avec la rébellion touarègue dans le Nord, stabilité des institutions, amorce d’un certain développement dans les campagnes d’un pays agricole.

Mais M. Tandja a déclaré au mois de mai qu’il voulait rester trois ans de plus au pouvoir : il annonçait alors un référendum modifiant la Constitution afin de permettre cette prolongation. Cela a provoqué dans le pays des réactions de plus en plus négatives. M. Tandja et les forces politiques sont ainsi entrés dans une lutte qui se durcit.

Le 27 mai, M. Tandja dissolvait l’Assemblée nationale, et, le 5 juin, il publiait le décret annonçant le référendum. Le 12 juin, la Cour constitutionnelle invalidait ce décret. Le 14 juin, une manifestation rassemblait près de 10 000 personnes à Niamey.

Les forces politiques se sont liguées contre le projet, à commencer par le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), principal mouvement d’opposition, dirigé par Mahamadou Issoufou. L’ex-premier ministre de M. Tandja, Hama Amadou, incarcéré pendant dix mois pour "détournement de fonds publics" et actuellement en liberté conditionnelle, a créé un nouveau parti, le Mouvement démocratique nigérien (Moden). La démission des ministres du CDS, un parti jusque-là très proche du président, l’isole donc encore plus.

Le président estime pouvoir compter sur les populations rurales et la chefferie traditionnelle. Mais, même dans les campagnes, les Nigériens semblent privilégier la stabilité politique. Dans un village de la région de Maradi (Est), un chef déclare : "Le président a bien travaillé, mais c’est la fin de son mandat, il peut s’en aller." Dans un autre village, les jeunes disent : "Le Vieux doit laisser la place."

L’ex-colonel Tandja dispose toujours des leviers du pouvoir. Les observateurs redoutent qu’après avoir demandé à la Cour constitutionnelle de revoir sa décision du 12 juin - ce qu’elle devrait refuser - il ne s’attribue les pleins pouvoirs et tente de passer en force, imposant le référendum le 4 août. L’armée laisserait-elle faire l’ex-colonel Tandja ?

L’ensemble de la crise semble refléter l’attachement du pays à un système démocratique qui a assuré une relative stabilité politique. Elle s’inscrit aussi dans le jeu des appétits ouverts par les richesses minières du pays. La première épouse du président, Larada Tandja, est impliquée dans de nombreuses négociations sur les concessions de permis miniers, tandis que leur fils, Ousmane Tandja, en poste à la chancellerie du Niger à Shanghaï, négocie les ventes d’uranium à la Chine.

Le PNDS avait demandé, avant la dissolution de l’Assemblée, la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les concessions minières. La conviction que l’entourage de M. Tandja s’enrichit dans l’exploitation de ces ressources amoindrit la popularité sur laquelle il espérait compter.

HERVÉ KEMPF-LE MONDE-26-06-09

Niger: le président Mamdou Tandja va gouverner par décret


NIAMEY - Face au rejet de son projet de référendum sur une nouvelle constitution, le président du Niger, Mamadou Tandja, a annoncé qu'il gouvernerait par ordonnances et décrets.

La constitution lui donne le pouvoir de prendre des mesures exceptionnelles lorsque le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est en danger.

Dans un message diffusé vendredi soir par la radio et la télévision publiques, il souligne qu'il s'agit "de continuer à sauvegarder l'essentiel des fondements de la nation et de préserver les intérêts du peuple en toute circonstance".

Le président Tandja, qui est âgé 71 ans, achève le 22 décembre un second mandat de cinq ans, sans possibilité de briguer sa propre succession, aux terme de la constitution en vigueur depuis 1999.

Mais il défend le passage à une VIe République avec une nouvelle constitution et l'instauration d'une période de transition qui lui permettrait de demeurer au pouvoir trois années supplémentaires.

Le projet présenté début mai par son gouvernement est dénoncé par l'opposition, les syndicats et des institutions internationales comme la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

"Je ferai usage, et cela sans faiblesse, de tous les pouvoirs que me confèrent les lois et règlements de la république en vue de trouver une solution à cette situation de blocage que certains sont malheureusement fiers de présenter comme le fruit de leur opération de sape", a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient alors que la cour constitutionnelle du pays a rejeté vendredi une requête présidentielle qui demandait à la haute juridiction de revenir sur la décision du 12 juin par laquelle elle a annulé la convocation d'un référendum sur une nouvelle constitution.

jeudi 25 juin 2009

Une chance pour le retour du respect des règles démocratiques


Enfin, la décision tant attendue par le clan antitazardje vient de tomber. La CDS qui vient de retirer ses ministres aujourd’hui a fait beaucoup de “bargain” avec le MNSD mais hélas ce dernier n’a pas des yeux pour voir le trou dans lequel le Niger est entrain de tomber afin d’écouter et de bien réfléchir sur leur décision aveuglée de supporter le Président. Une hypothèse claire est que le MNSD en lui seul ne peut pas gagner un referendum. Donc, de façon théorique ce projet est mort. Tandja persiste et signe en allant même déposer une demande à la cour constitutionnelle de reverser l’arrêt du 12 juin dernier. Parmi Ceux qui ont pousses le Président à faire autant on peut noter les Nouhou Arzika, Moctar Kassoum (ce jeune étudiant que j’ai connu en cote d’ivoire, nous étions voisins et partagions le même repas, il était gentil, religieux et honnête) et al qui parlent jour et nuit a “la Télé Sahaine”.

Le Président a un champ de manœuvre très limité pour faire passer son projet dans un cadre légal. Donc moi, je projette trois différentes scenarios qui peuvent se produire.

Primo, la cour peut rejeter sa demande et il obtempère dans ce cas il reste dans le cadre légal et le Tazardje échouera.

Secundo, la cour revient à sa décision et Tazardje passera. La probabilité est faible mais la chances existe.

Tercio, la cc rejette la demande du Pr et se dernier peut refuser de se soumettre. Le Président fera un discours a la nation dans laquelle il dissout la constitution actuelle et toute les institutions de l’État, il se fait un coup d’État, du jamais vu ou entendu dans le monde.

Que la raison prévale et que le bon Dieu veuille sur le Niger !

BS P3

Niger : La récupération des terres « inutiles » offre un nouvel espoir aux paysannes marginalisées d’Afrique de l’Ouest

Le Sahel en passe de devenir un front horticole avec des rendements estimés à près de 1.200 $ US par hectare

Niamey, Niger – L'Institut international de recherches sur les cultures dans les zones tropicales semi-arides (ICRISAT) a développé en Afrique de l'Ouest une technique innovante pour récupérer les terres agricoles très dégradées et abandonnées et leur redonner une bonne productivité.

Cette avancée est importante dans cette zone soudano-sahélienne semi-aride dont le peu de terres fertiles fait l'objet d'une surexploitation pour produire toujours plus de nourriture pour une population croissante, avec en toile de fond les variations climatiques qui menacent une production agricole déjà fragile et la sécurité alimentaire.

De plus, les terres récupérées et allouées à des femmes nécessiteuses et marginalisées leur permettent de recouvrer leurs droits socio-économiques et de gagner leur vie grâce à l'agriculture.

Selon le Prof. Dov Pasternak, chercheur à l'ICRISAT, « des études ont montré que dans la zone tropicale sèche ouest africaine, 13 à 15 pour cent des enfants souffrent de malnutrition aiguë ». « En travaillant avec les femmes à produire des arbres fruitiers et légumes locaux, nous avons non seulement contribué à restaurer leur dignité, mais leur avons aussi permis de mieux subvenir aux besoins de leurs enfants et de leurs familles tout en gagnant un peu d'argent. »

Toujours selon le Professeur Pasternak, plus de la moitié des sols sahéliens seraient très dégradés et perdraient peu à peu leurs matières nutritives et organiques sous les effets de l'érosion éolienne et hydrique. Sur de nombreuses terres abandonnées à travers le Niger, on se trouverait ainsi face à des sols latéritiques croûteux difficiles à cultiver. Les sécheresses sont responsables de l'échec des cultures deux ans sur cinq.

Les conditions climatiques très dures du Sahel, associées à une pression démographique croissante, affectent sérieusement la production agricole dans cette zone. Au Niger, la pression démographique a progressivement conduit à la formation de très petites exploitations agricoles dont la propriété et l'exploitation reviennent généralement aux hommes. Ceci a eu pour effet de « chasser » les femmes des champs, les laissant sans ressources pour s'occuper décemment de leurs familles et gagner des revenus.

Selon une étude menée par l'Institut international pour l'environnement et le xéveloppement, « on enregistre dans (certaines régions du Niger) l'émergence d'une première génération de femmes ne travaillant pas la terre. Ce processus commence quand le gamana d'une femme est cultivé par son mari car le champ en question est si petit que l'assistance de la femme n'est nécessaire que pour certains types de récoltes. A Jiratawa, nous avons découvert une seconde génération de femmes sans terre. Elles n'ont jamais travaillé aux champs car elles n'ont pas eu la possibilité d'aider leurs mamans dans leurs gamana vu que celles-ci n'avaient pas non plus de terres. Elles ne savent même pas comment semer des graines ! »

En 2004, le Gouvernement du Niger, dans ses efforts pour aider les femmes à pratiquer l'agriculture et éviter qu'elles ne s'appauvrissent, a introduit un Code Rural afin de réglementer l'accès et l'utilisation de la terre et d'autres ressources naturelles. Le régime foncier est régi par un ensemble de lois disparates relevant du domaine coutumier, du droit islamique et du Code Civil. Le Code Rural est en fait conçu pour permettre aux femmes de posséder et de disposer de la terre à leur guise. Cependant, la tendance montre pour l'instant que, le plus souvent, les terres attribuées aux femmes sont les moins productives, souvent abandonnées, en somme des terres que les hommes ne peuvent pas exploiter.

L'ICRISAT développe une gamme de techniques pour aider les Nigériennes à transformer leurs terres dénudées, improductives et encroûtées en des champs fertiles. Ces techniques offrent une approche intégrée de la production alimentaire et comprennent notamment : la restauration de la fertilité des terres dégradées, la gestion de l'eau pour cette zone semi-aride et la récupération des terres par l'utilisation d'espèces d'arbres résistantes à la sécheresse.

Les chercheurs de l'ICRISAT ont initié les femmes à la création d'un environnement favorable à la plantation d'arbres assurant un réel enracinement et leur ont montré comment gérer les sols pour éviter leur saturation en eau. Les paysans, de leur côté, ont appris à collecter les eaux de pluie dans les champs en utilisant de petits dispositifs de collecte ou des trous « zai » permettant de garder l'eau sur de longues périodes après la pluie. Les trous zai conservent aussi le sol et le composte contribuant ainsi à la croissance d'arbres fruitiers et légumineux adaptés au milieu, à enracinement profond et à forte valeur nutritive comme la Pomme du Sahel, le Ziziphus Mauritania et le Moringa, Moringa stenopetala.

Le fruit de la Pomme du Sahel est riche en fer, en calcium et en chlore et contient dix fois plus de vitamine C que la pomme ordinaire. Quant aux feuilles du Moringa, légume le plus populaire du Niger, elles ont sept fois plus de vitamine C que les oranges, quatre fois plus de vitamine A que les carottes, quatre fois plus de calcium que le lait, trois fois plus de magnésium que les bananes et deux fois plus de protéines que le lait.

Ces espèces d'arbres et d'autres, en cours d'expérimentation pour la récupération des terres dégradées en Afrique de l'Ouest, sont résistantes à la sécheresse, à une forte salinité du sol et à sa saturation en eau. Elles promettent de faire, des vastes étendues de terres dégradées ouest africaines, le nouveau front horticole de l'Afrique. L'ICRISAT estime la valeur des fruits et légumes produits à partir de ces espèces locales à environ 1.200 $ US par hectare.

A propos de l'ICRISAT:

L'Institut international de recherches sur les cultures dans les zones tropicales semi-arides (ICRISAT) est une organisation à but non lucratif et apolitique qui, avec divers partenaires stratégiques à travers le monde, mène des recherches agricoles innovantes et soutient le renforcement des capacités pour un développement durable. Sa mission principale est d'aider 600 millions de pauvres à vaincre la faim et la pauvreté et à faire face à un environnement dégradé dans les zones tropicales semi-arides en pratiquant une meilleure agriculture. L'ICRISAT est l'un des 15 centres financés par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR). Visitez notre site www.icrisat.org

A propos du CGIAR:

Fondé en 1971, le CGIAR est un partenariat stratégique entre des pays, des organisations internationales et régionales et des fondations du secteur privé pour le financement de 15 centres internationaux. Le CGIAR, en partenariat avec les systèmes nationaux de recherche agricole, la société civile et le secteur privé, oeuvre pour la promotion d'un développement agricole durable par des recherches scientifiques de haut niveau visant les populations pauvres, une sécurité alimentaire renforcée, une meilleure alimentation et santé, des revenus plus élevés et une meilleure gestion des ressources naturelles. Pour de plus amples informations, veuillez visiter le site www.cgiar.org

Niger : le principal allié du président Tandja quitte le gouvernement




NIAMEY (AFP) — Le principal parti qui soutenait jusque-là le président nigérien Mamadou Tandja a annoncé jeudi le retrait de ses huit ministres présents au gouvernement pour protester contre le projet de nouvelle Constitution de M. Tandja qui souhaite se maintenir au pouvoir.

La Convention démocratique et sociale (CDS) a indiqué dans un communiqué avoir annoncé au Premier ministre cette décision "motivée par la divergence d'appréciation entre notre formation et le gouvernement relativement à la question du référendum constitutionnel".

L'appui décisif de la CDS, dirigée par le président du Parlement dissous, Mahamane Ousmane, avait permis l'élection du président Tandja en 1999 et 2004.

M. Tandja, 71 ans, avait annoncé début mai l'organisation d'un référendum portant sur une nouvelle Constitution qui lui permettrait de rester au pouvoir au-delà des deux mandats actuellement autorisés. Mais, saisie par des partis d'opposition, des ONG et des syndicats, la Cour constitutionnelle aavait annulé le 12 juin l'organisation d'un tel référendum.

L'opposition à Tandja se renforce


L'annonce en fin de semaine dernière d'élections législatives anticipées le 20 août prochain, ne semble pas avoir rassuré tous ceux qui sont contre le référendum constitutionnel, pourtant retoqué par la cour qui joue le rôle de gardien de la Constitution. La CDS (la Convention démocratique et sociale) de Mahamane Ousmane a tenu, mardi 23 juin, une réunion à Niamey avec une demi-douzaine de partis, dont l'UDR, l'Union pour la Démocratie et la République et le PDP, le Parti démocratique des peuples. Objectif : obliger le président Mamadou Tandja à passer le témoin à la fin de son second mandat.

Jusque-là opposée timidement au projet de référendum constitutionnel voulu par le président Mamadou Tandja, la Convention démocratique et sociale (CDS) vient de se décider à exprimer publiquement son désaccord, tout en gardant une position ambiguë quant à son partenariat avec la majorité du Mouvement national pour la société de développement (MNSD).

Selon un de ses responsables, la Convention démocratique et sociale n’a pas de griefs contre le parti du chef de l’Etat nigérien. Elle ne renie rien de la politique menée pendant 10 ans, mais elle veut s’opposer catégoriquement à tout « tripatouillage » de la Constitution, n’ayant d’autre objectif que de permettre à Mamadou Tandja de rester au pouvoir au-delà du mois de décembre prochain, le terme de son deuxième et dernier mandat.

Pour montrer sa détermination à l’amener à respecter la loi fondamentale et les décisions de la Cour constitutionnelle, la CDS devait officialiser jeudi 24 juin, la création, avec plus ou moins cinq partis, d'une nouvelle coalition, le MDD, le Mouvement pour le défense de le démocratie. Comme le Front de défense de la démocratie (FDD), la première coalition qui s’est constituée, le MDD veut contraindre Mamadou Tandja à respecter l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui a annulé le décret sur l'organisation du référendum.

par RFI

Article publié le 25/06/2009

mercredi 24 juin 2009

Un autre site de téléchargement

Bonjour à Tous,
Voici un autre site de téléchargement des documents gratuit, on y trouve même des logiciels commerciaux:

Et voici mon espace j'ai mis quelques livres et logiciels notamment du domaine pétroliers:

http://www.4shared. com/account/ dir/7734130/ 2692f0c6/ sharing.html? rnd=73

le site proprement :

www.4shared. com

lundi 22 juin 2009

Un peu de sourire!


Deux personnes partent au marché noir de Ouaga acheter des téléphones portables ! On leur propose de changer les sonneries. Ils refusent sous prétexte que la dernière fois qu’ils ont acheté des portables et qu’ils ont fait des manipulations pour changer la sonnerie, leurs appareils ont eu des problèmes. Juste après, ils se rendent dans une mosquée pour prier. Malheureusement, ils n’ont ni éteint, ni mis sur vibreur ou silencieux leurs appareils. Au moment des génuflexions, le portable d’un sonna : « A-llé-lu-ia, A-llé-lu-ia… ». Et le gars de dire « a ouzou biLLAhi… ». S’étant rendu compte que presque tout le monde le regardait, il s’embrouilla, ne pu éteindre son appareil et quitta la mosquée sans finir sa prière. La prière continue et on attend « Bobaraba, bobaraba yé bobaraba… ». Sachant son cas plus grave (ceux qui connaissent le clip savent pourquoi), notre deuxième ami sauta littéralement hors de la mosquée sans donner aux autres l’occasion de braquer les yeux sur lui comme si on avait crier « au voleur… »

Question : Combien de fois il vous est arrivé d’être embarrassé parce que vous avez oublié d’éteindre votre téléphone là où vous auriez du le faire (mosquée, église, amphi…) ?

NB : Je n’ai pas inventé cette histoire ; à la limite, je l’ai réinventé en re-dosant le sel et le piment de sa sauce. Elle semble s’être bien passé ici à Ouaga même il y a quelques jours de cela !

Chitoudr

dimanche 21 juin 2009

Un bon site de téléchargement gratuit

Je vous présente ici un site de partage de torrents gratuits. Il s'agit de thepiratebay.org, dont vous pouvez voir une description ici. C'est un site d'usage très simple. Une fois que vous avez téléchargé le torrent, vous aurez besoin d'un logiciel p2p pour télécharger le vrai fichier. Pour les gros fichiers, vous pouvez utiliser les logiciels emule ou ares. Vous ouvrez ensuite le fichier torrent avec l'un de ces logiciels.
N’hésitez pas à nous faire découvrir des sites très intéressants que vous connaissez.

Télécharger des livres gratuitement sur internet


De nos jours, il existe une panoplie de sites qui proposent des téléchargements de livres, gratuits ou non. Ces sites se distinguent par la diversité et la pertinence des documents qu’ils proposent. Dans ce qui suit, nous allons expliquer comment télécharger des livres à partir du site gigapedia.com , un site (de partage ) très riche et gratuit.

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Téléchargement

Nous allons illustrer cette partie par un exemple.

Recherchons le terme « géométrie »

Cliquons sur le premier lien qui nous amène sur la page de commentaires suivante.

Vous pouvez maintenant choisir un lien pour télécharger le livre. La procédure de téléchargement n’est généralement pas très compliquée, mais certains sites proposent des services gratuits limités.

Remarque importante : Certains livres sont archivés et nécessitent un mot de passe. Si les archives sont protégées par un mot de passe, celui-ci est toujours indiqué à côté du lien de téléchargement.

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Je regrette de n'avoir pas pu joindre des images à ce document.