dimanche 26 septembre 2010

Niger est devenu membre du Conseil des gouverneurs de l'AIEA


IRIB - Le Niger a obtenu un siège au conseil des gouverneurs de l'AIEA, après un vote au terme de la 54ème AG de l'Agence viennoise, a rapporté l'Irna depuis Vienne. Le Niger a été élu pour le second siège de la région Afrique, avec 63 voix sur 123, pour un mandat de deux ans. Le vote s'est joué entre le Niger, le Nigeria et la Tanzanie. La Tunisie est l'autre pays représentant la région Afrique au sein du Conseil, avec 79 voix.

lundi 13 septembre 2010

Les tambours de la souveraineté populaire

Le Village du monde était placé sous le signe des indépendances, celles qui veulent s’épanouir (Afrique ou Amérique latine) comme celles qui restent à conquérir (Palestine).
Les tambours du Niger ont résonné dans les allées chamarrées du Village du monde comme un symbole, comme un cri d’aspiration à la souveraineté et à la dignité, surpassant à plusieurs reprises les décibels déjà très soutenus de ce formidable mix de chants et d’échanges sur toutes les questions à vif de la planète qu’est l’éphémère cité. Un cri répété, comme une illustration sonore du thème majeur de cette année : les indépendances.
On est encore très loin du compte en matière de véritable souveraineté nationale, relèveront les participants au débat organisé autour des indépendances africaines, dont on célèbre, cette année, le cinquantième anniversaire. Et c’est particulièrement vrai du Niger, nation d’origine de nos batteurs de tambours, l’un de ces pays riches, très riches en ressources minières et « qui figure pourtant parmi les plus pauvres du monde », relève Odile Biyedi, présidente de l’association Survie. Raisons essentielles de cet « échec du développement » : la perpétuation de la « Françafrique, les plans assassins pour l’emploi et les services publics du FMI au nom de “l’ajustement structurel” », soulignent plusieurs intervenants.
Pour autant, tous sont d’accord pour battre en brèche les clichés paternalisto-misérabilistes sur le continent qui ont la vie dure. D’abord, déjà parce que « les indépendances n’ont pas été octroyées mais arrachées », explique l’universitaire Albert Bourgi. Et surtout, ce combat pour la souveraineté se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Contre « l’offensive de l’agrobusiness », soutenu par les puissances néocoloniales pour prendre le contrôle de centaines de milliers d’hectares de terres fertiles, explique Maguette Thiam, secrétaire général du Parti du travail (PIT) sénégalais.
« L’alternative passe par un nouvel internationalisme », souligne Jacques Fath, responsable de la politique extérieure du PCF. À condition, précise-t-il, qu’il soit fondé sur des « actions concrètes » permettant de faire reculer les multinationales et de « favoriser le codéveloppement ».
Autre continent, autre aspiration à la souveraineté, l’Amérique latine qui fête, elle, deux cents ans d’indépendance. « Il y a une filiation directe des combats d’aujourd’hui avec l’espoir suscité jadis », souligne Pablo Groux, ambassadeur de Bolivie. Les défis à relever par les gouvernements progressistes restent énormes, comme les pressions des États-Unis, soucieux de ne pas perdre définitivement leur arrière-cour.
Mais, s’il existe des souverainetés à épanouir, d’autres sont encore tout simplement à conquérir. Les Palestiniens sont toujours un peuple sans État. Et la nuit coloniale continue de gagner du terrain sur la Palestine. Dénonçant le deux poids, deux mesures des États-Unis qui s’érigent aujourd’hui en médiateur entre Israéliens et Palestiniens, plusieurs participants au débat très suivi de ce dimanche midi ont relevé le besoin d’irruption « bien plus forte » de « l’opinion publique internationale » pour exiger un règlement.
« Car, il y a aujourd’hui comme une non-assistance à peuple en danger », s’indigne Fernand Tuil, responsable de l’association de jumelage entre villes françaises et camps de réfugiés palestiniens. Pour percer le blocus israélien et le mur du silence des « grands médias », l’ex-député communiste Jean-Claude Lefort annonce, très applaudi, que plusieurs ONG ont décidé d’organiser prochainement l’envoi d’un bateau français pour Gaza (voir aussi le site unbateaupourgaza.fr).
Bruno Odent

mercredi 8 septembre 2010

Niger : l’ONU octroie 20 milliards de FCFA pour les élections

Le système des Nations unies a octroyé, mardi au Niger, 20 milliards de FCFA pour l’aider à organiser les différents scrutins prévus avant la fin de la transition démocratique.
L’accord a été signé par la représentante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Niger, Mme Khardiata Lo Ndiaye et le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Ghousmane Abdourahmane.
"Cette solidarité manifeste du système des Nation unies au Niger rentre dans le cadre de son appui financier à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui est un organe de transition chargé de conduire le processus électoral dans la période de la transition", a déclaré Mme Ndiaye à l’occasion de la signature du document officiel.
Ce document a fait l’objet d’un large consensus entre le système des Nations unies et le gouvernement nigérien, précise Mme Ndiaye, ajoutant que "ce geste du système des Nations unies est la réponse à la requête du gouvernement nigérien afin de conduire le processus électoral à son terme".
"Ce document de projet de l’appui au processus électoral que nous venons de signer a été élaboré suivant une démarche de large concertation avec les acteurs nationaux et partenaires au développement", a précisé la représentante du système des Nations unies au Niger.
Elle a également souligné que les partenaires du Niger ont contribué à rechercher 20 milliards de FCFA en complément de l’apport du Niger et d’autres partenaires pour une bonne organisation des élections en période de transition.
Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires religieuses, Cissé Ousmane, a salué "ce geste important des partenaires au développement à l’égard du Niger".
"A travers cet appui, la CENI est largement outillée pour remplir efficacement sa mission", s’est réjoui le ministre.(Xinhua)

mardi 7 septembre 2010

NIAMEY (AP) —L'élection présidentielle au Niger a été reportée d'environ un mois au 31 janvier 2011, a annoncé mardi la commission électorale nigérienne.
Le scrutin, destiné à rétablir un pouvoir civil, devait auparavant avoir lieu le 3 janvier. Ce n'est pas la première fois qu'il est reporté.
Le porte-parole de la junte au pouvoir, le colonel Goukoye Abdoulkarim, avait annoncé en mai que l'élection serait organisée le 26 décembre, mais les autorités électorales ont expliqué avoir besoin de plus de temps pour préparer le vote.
En février, la junte a chassé du pouvoir l'impopulaire président Mamadou Tandja, qui avait refusé de quitter ses fonctions à l'expiration de son mandat l'an dernier.

Les trois plaies du Niger : Famine, inondations, criquets pèlerins

Que d’épreuves ! Les Nigériens doivent bien se demander quel péché gravissime ils ont commis pour que le ciel leur tombe ainsi sur la tête ! A peine s’étaient-ils douloureusement séparés de leur président, Mamadou Tandja, pour essayer de sortir leur pays d’une crise, que dame famine s’est abattue sur eux, griffes et crocs en avant. Les pénibles entrelacs de la faim partiellement démêlés, voici le déluge qui inonde hommes, bêtes et champs. Comme si cela ne suffisait pas, les sauterelles ravageuses se mêlent à présent d’une partie déjà mal engagée.
Comment le Niger arrivera-t-il à soigner cette nouvelle plaie ? Sans aucun doute, l’utopique technique de la cacophonie des casseroles et des boîtes de conserve n’est plus d’actualité ! Place donc aux actions réfléchies et stratégiques. C’est le lieu de se demander ce que devient le Projet d’urgence de lutte contre le péril acridien en Afrique (PULCPA). Pour rappel, ce programme a été initié en 2005 pour une durée de 4 ans au profit de sept pays africains à fort taux de risque acridien. Le Niger fait partie de ces pays et avait eu à l’époque une enveloppe de 2 millions de dollars pour armer sa lutte. Le projet est à ce jour presqu’à terme. Les acteurs formés sont-ils prêts à contrer cette invasion ? Réponse probablement dans les prochains jours. Mais il faut préciser que la mise en œuvre effective du projet a été retardée par l’insécurité qui règne au Sahel, précisément au Mali et au Niger, comme l’a indiqué le chargé du projet, Denis Jordy en mars dernier. Un constat qui n’augure pas de perspectives réjouissantes pour le pays de Salou Djibo.
Autre aspect du problème, Il est vrai que c’est actuellement le Niger qui se débat avec son nuageux ennemi, mais il ne faut pas oublier que le péril acridien dévore rarement un seul pays et a tendance plutôt à suivre une trajectoire avant de s’éteindre. Il ne serait donc pas étonnant que les cieux d’autres pays de la sous-région, voisins du Niger, soient bientôt noircis par les menaçants nuages de ces petits volatiles. Sont-ils préparés à les recevoir avec la manière ? Il faut certes reconnaître que ledit projet repose sur la mise en place d’un front commun contre le péril. Néanmoins, il est à relever que tel qu’il est conçu, les différents Etats hôtes de ces importuns visiteurs à mandibules, doivent attendre que ces derniers finissent de dévorer leur voisin et se présentent à leurs frontières, avant de tenter de les contenir. Ils agiraient en fin de compte chacun de son côté et l’action conjuguée souhaitée ne serait pas très visible.
Pourquoi ne pas plutôt chercher à étouffer le péril acridien là où il a éclos ? Unir les forces pour aplatir la menace au Niger avant qu’elle ne s’envole et n’envahisse d’autres Etats ? Dans tous les cas, le moment est venu pour le Niger de faire ses preuves. S’il endigue le mal, alors bonjour les tam-tams des belles récoltes ! Mais s’il échoue, alors le Niger a encore un long chemin à parcourir avant de sortir de sa crise alimentaire. Et dans ce cas de figure, d’autres pays de la sous-région ne seraient pas loin, hélas, de lui emboîter le pas...
Source : "Le Pays"

lundi 6 septembre 2010

Les criquets : nouvelle plaie du Niger

Si le Premier ministre affirmait la semaine dernière que la crise alimentaire était désormais sous contrôle, les agriculteurs nigériens n'en ont pas terminé avec les problèmes qui rappellent quelques uns des sept fléaux bibliques: les pluies diluviennes dans la région d'Agadez et les criquets à l'Est.
Après la sécheresse et les pluies diluviennes, ce sont désormais les criquets la nouvelle plaie du Niger. Les agriculteurs nigériens doivent faire face à cette nouvelle menace.
Dans la région de Diffa à l'Est du pays les criquets ravageurs ont détruit 1400 hectares de champs de mil et de haricots. Les larves de criquets sont en pleine croissance et nul ne sait quelle sera l'ampleur de ce mal. Dans la région de Bosso, selon l'Agence France presse, ce sont les oiseaux granivores eux aussi affamés qui menacent les récoltes. Des récoltes qui sont pourtant attendues avec impatience par les Nigériens qui traversent une grave crise alimentaire, puisque selon l'ONU plus de la moitié des habitants du pays est en état d'insécurité alimentaire.
La saison des pluies censée régler une grande partie des problèmes apporte aussi son lot de catastrophes. Dans la région d'Agades, plus de cent mille têtes de bétail ont péri en raison des fortes précipitations.
Voilà de nouveaux défis pour les autorités qui estiment pourtant avoir réussi à contenir la crise alimentaire. Ces derniers mois, des centaines de milliers de tonnes de vivres ont été distribuées dans le pays grâce à la solidarité internationale. Mais la grave sécheresse de ces dernières années «a durablement affectée le monde agricole», constatait la semaine dernière le Premier ministre nigérien.
Par RFI