mardi 30 juin 2009

Critique de la proposition de loi sur les indemnités parlementaires


Critique de la proposition de loi sur les indemnités parlementaires
(Quand les députés voulaient s'octroyer du faste)
Que ce proposition de loi constitue la goutte d'eau qui ferait déborder le vase d'inertie du somnambule peuple nigérien, je formule des réserves car plus d'une fois , nous avons constaté sans grincer des projets du même acabit que ce texte de loi en mouture mais malheureusement, jamais les forces vives de la société civile (intellectuels et élites sincères , épris de justice et d'équité) n'ont jugé opportun d'alerter le peuple nigérien des différents complots au sommet de l'État. Peu ou prou, y trouvent-ils un intérêt à ne pas agir et préférer le mutisme et le silence?
Si dans un contexte aussi critique que celui au sein duquel nous végétons au Niger, ceux qui sont sensés représentés et défendre les intérêts du peuple contre les abus des dirigeants, se trouvent être les auteurs, instigateurs et complices de ces abus et complots en s'arrogeant des facilités au delà du faste et usurpant de leur titre de pouvoir en dévoyant le sens de la Loi , il échoit au Peuple nigérien de se prémunir de ses droits souverains à travers les manifestations de masse non violentes en ayant conscience que Dieu ne changera la nature d'un peuple que lorsque ce dernier décide de changer par lui même et que nous n'avons de dirigeants qu'à notre image ,nous , Peuple nigérien. S'ils sont comploteurs, nous y avons participé d'une manière ou d'une autre en les donnant le droit de siéger en notre nom au sein d'une Assemblée devant servir de tête pensante, terroir d'idées créatives, inventives et innovantes mais aussi un contre poids en étant le réceptacle des doléances de la Nation nigérienne. ce que montre l'état actuel de choses, est sans nul doute contraire à ce que l'on attendrait d'un Parlement.
Aussi est -il nécessaire d'avancer qu'il n'y a de bon système de gestion de la cité que celui participatif , au sein duquel chaque citoyen se tient pour responsable devant la société en étant un maillon fort du fonctionnement des institutions que nous nous offrons pour l'accomplissement de nos aspirations communes.
Dans ce dessein, il est plus que jamais urgent, puisque notre survie en dépend, de faire taire nos égoïsmes individuels, ethniques, régionalistes et tous les autres maux ayant pour essence la différence ou une quelconque discrimination.
Écoutons cette partie de nous ,éprise de paix et disons nous que la paix que nous désirons pour tous et fruit d'un compromis, d'un contrat à travers lequel nous nous reconnaissons tous, celui qui met en valeur nos compétences d'hommes. Disons-nous au passage ceci. Que je naisse, touareg, hausa, djerma, peulh, arabe, gourmantché, beri beri, toubou, ai-je choisi de naître sous cette coupe ethnique? la réponse est évidente et négative. Ainsi , si je mets en emphase cette appartenance, je ne peux que prôner l'autarcie et le mépris de l'autre et attiser la division mais par contre si je suis imbibé de justice, j'aurai conscience que le meilleur des hommes est celui qui est juste envers lui même et envers les autres , qui ne fait pas à l'autre ce qu'il déteste pour lui même.s'agissant de ce qui nous préoccupe en ce moment, nous devons nous poser la bonne question: Que fais-je chaque jour pour que ça marche , que les choses virent au mieux? c'est a priori très simple.
Enfin je ne résiste pas à vous conter cette petite histoire qui au demeurant est très instructive , pleine d'enseignements lorsqu'on y accorde quelques tierces pour y méditer:il y eut une maison où vivant plusieurs générations de souris. un jour le propriétaire de la demeure se rendant compte de l'état des choses décide d'agir et apprivoisa un chaton. Ce dernier depuis qu'il a élu domicile dans cette demeure n'arrêtait de faire son festin.Un jour, un membre de la colonie de souris convoqua une réunion pour constater les faits de leur nouveau colocataire et envisager des solutions. entre autres, il proposa à sa société , son peuple, en guise de remède au mal qui les mine et les consume de poser un piège au chaton afin de l'attraper et de le rendre désormais innocif. La solution fut retenue mais pour mettre en œuvre le stratagème dès le premier jour,nul ne voulait être le pionnier. Les plus anciennes d'entre la colonie ont prétexté de leur âge avancée, leur lassitude et du fait de leur force réduite comme excuse pour se dérober de la tâche commune. Les plus jeunes quant à eux ont prétendu être trop besogneux dans la construction de nouvelles galeries et qu'elles ne pouvaient pas être au four et au moulin. De cette première assemblée,on opta pour l'expectative, l'attente! il y ressort certes de cette première assemblée une ébauche de solution, mais qui n'eut pas de grand-suite, la seconde session extraordinaire vu l'urgence de la situation s'est limitée à vouloir partager le processus de la pose du piège (creuser le trou pour le dissimuler, tisser la corde pour attacher le piège au cas où,chercher le bon appât...)mais resta stérile puisque là aussi les divergences virent le jour et ont sapé les objectifs de la session . D'autres réunions suivirent mais toujours les participants se cramponnèrent sur leur position initiale,se dé responsabilisèrent et excellèrent dans l'aveuglement et la surdité face au fléau, au désastre quotidien que causait leur colocataire, chaque jour plus que déterminé dans sa labeur.Résultat des courses, c'est plus que prévisible, mais je le dirai quand bien même. Il n'y eut aucune survivante, ni parmi les plus avancées en âge, ni les plus jeunes des générations de souris.
A la lecture de celle-ci,l'on est tenté de faire le rapprochement et le parallélisme, c'est ce à quoi aucun esprit avisé ne résisterait. Il nous incombe individuellement et collectivement de faire le choix de société dans laquelle nous aimons vivre et d'établir les règles qui régissent nos rapports avec les autres. Une fois cela su, et le chemin déjà emprunté, il nous échoit de faire de temps à autre la rétrospection afin de parfaire notre démarche. De cela résulte notre indépendance car si nous pouvons user à l'intérieur de notre Maison l'empirisme glorieux de l'étranger, il nous incombe de l'adapter et au cas où un mal surgit, d'avoir l'intelligence de situation de recourir au meilleur remède ou d'être perpétuellement à sa recherche. Pour ce faire nous avons besoin de faire appel à notre mémoire et de notre sens critique quant au vécu et à l'empirisme universel. Seulement je crains que nous ayons un passoire à la place de notre mémoire. Au demeurant, disons que la notre est très courte à l'image de celle d'une poule qui aussitôt le gésier rempli se nettoie le bec en guise d'insatisfaction et d'ingratitude et oubli aussitôt les épreuves de la veille et la faim qui la tracassait. Si nous ne voulons pas prendre exemple sur les hommes de valeur au moins regardons autour de nous et dans la gent animale. Du moins Celui qui les a créés nous les a soumis pas seulement pour que nous nous remplissions l'estomac à l'image de la poule mais aussi et surtout pour que nous en tirions des leçons. Alors essayons d'avoir la mémoire de l'éléphant. Aussi, méditons sur le cas du chien(je sais que cet animal n'a pas un grand crédit chez le musulman d'aujourd'hui) , ne soyons surtout pas des chiens errants sans maitres ou encore les pseudo chiens de luxe , chien décoratif et de salon lancinant. Mais considérons le cas des chiens de race, les chiens dressés aux régimes régulés. Ô quels bons compagnons pour l'homme. Quels bons gardiens! Ils reconnaissent leur Maitre et les amis de leur Maître, et sont rétifs à l'étranger, en plus ils veillent sur Son troupeau. Ils ne se laissent pas emporter par le sommeil éternel et surtout pas la nuit et même durant le jour et durant leur petite sieste , ils gardent un œil ouvert. Combien sont-ils fidèles lorsque l'Homme perd la raison ils lui demeurent reconnaissants par amitié de chien!
Enfin pour fixer les responsabilités, j'ose dire qu'on peut être inculpé pour non assistance pour personne en danger et le fondement est qu'on s'est abstenu d'agir alors qu'on le pouvait et qu'on le devait par simple morale. Par contre on peut être taxé d'avoir mal agi et échappé aux affres du procès d'intention car il est un mobile noble de porter secours fusse à celui que l'on suppose être un ennemi. Enfin rappelons nous ceci: la justice est le cordon qui nous relie les uns aux autres, chacun de nous y a droit ,même un sans-voix!
Une assertion prophétique:« Si Dieu veut le bien d'un peuple , Il lui donne des bons rois et de bons ministres; et s'Il veut le mal de ce peuple Il lui donne de mauvais rois et de mauvais ministres ».
Abraham Lincoln disait:« A house divided against itself cannot stand », « une maison divisée et se chamaillant en elle même tombe en ruine ».(essai de traduction)
J'ai l'élan de trop discourir, si cela est un vice, alors pardonner à l'humain que je suis!
Prenez soin de vous et des vôtres.


Par ISSAKA N. Mounkaila, P3

1 commentaire:

  1. Dieu merci couz, si tout les nigeriens se decident a combatre le Tazardje comme toi, le peuple prendra le palais tres bientot.
    On n'est ensemble comme en Decembre!
    B. Sidikou Gade

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